Incontournable
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« Nous venons voir le château du Comte de Monte-Cristo ! ». Comme tant de passionnés avant vous, voici le motif de votre visite. Eh bien, ne tardons pas, rentrons dans la légende...
Commençons bien entendu par l’auteur. Né en 1802 à Villers-Cotterêts, Alexandre Dumas est mort en 1870.
Auteur à succès, très prolifique, il excelle notamment dans le roman historique. Vous le connaissez aussi pour être le père des Trois Mousquetaires. Engagé en politique, il participe aux Trois Glorieuses et s’intéresse au sort des prisonniers, ce qui l’amène à visiter le château d’If.
Quelques années plus tard, au cours d’un de ses nombreux voyages, il fait le tour de la petite île de Monte-Cristo. Son imagination et son talent font le reste !
Le Comte de Monte-Cristo paraît en 1844 dans le Journal des débats. C’est un roman feuilleton. Edmond Dantès, jeune et prometteur marin marseillais, est trahi par des amis qui jalousent sa réussite.
Enfermé au château d’If pour bonapartisme en 1814, notre héros reste quatorze longues années dans la tristement célèbre forteresse. Il fait la connaissance de l’abbé Faria, prêtre érudit qui va l’instruire de tout son savoir et lui donner une carte au trésor.
Edmond s’évade, trouve le trésor et, riche à millions, devient le fascinant Comte de Monte-Cristo qui, l'un après l’autre et impitoyablement, se venge des hommes qui lui ont tout pris.
La première partie du roman, consacrée à l’enfermement d’Edmond, marque au fer rouge l’inconscient des lecteurs. La prison marseillaise devient le symbole d’un enfermement injuste et terrible. Les phrases de Dumas restent dans toutes les mémoires : « Dantès se leva, jeta naturellement les yeux sur le point où paraissait se diriger le bateau, et à cent toises devant lui il vit s’élever la roche noire et ardue sur laquelle monte comme une superfétation du silex le sombre château d’If. »
« Cette forme étrange, cette prison autour de laquelle règne une si profonde terreur, cette forteresse qui fait vivre depuis trois cents ans Marseille de ses lugubres traditions, apparaissant ainsi tout à coup à Dantès qui ne songeait point à elle, lui fit l’effet que fait au condamné à mort l’aspect de l’échafaud. »
Vous êtes un peu aventuriers et avez décidé de marcher dans les pas d’un des plus grands vengeurs de la littérature ? En cherchant bien, vous pourriez même rencontrer quelques fantômes… Le château d’If est toujours là, avec sa silhouette imposante et ses terribles cachots. Il vous attend…